Q. Qu’est-ce que la pollinisation?
R. La pollinisation est le processus par lequel le pollen d’une fleur est transféré à une autre fleur. Certaines plantes sont pollinisées par le vent qui souffle le pollen de fleur en fleur. D’autres dépendent des animaux pour le transport du pollen. Chaque grain de pollen renferme l’information génétique (l’ADN) nécessaire à la fertilisation d’un œuf. Lorsqu’un grain de pollen entre en contact avec le pistil, l’œuf à l’intérieur est fertilisé et se développe en graine qui, en conditions favorables, grandira en nouvelle plante.
Q. Quels sont les animaux pollinisateurs?
R. Insectes, oiseaux, chauves-souris et même des lézards et des singes pollinisent les plantes. Dans les Prairies canadiennes, cependant, les seuls pollinisateurs sont les colibris et les insectes (abeilles, mouches et taons, papillons diurnes et papillons nocturnes, et coléoptères).
Q. Qui sont les pollinisateurs les plus importants des Prairies?
R. Les abeilles sont parmi les plus grands pollinisateurs, suivies des mouches, particulièrement des syrphes.
Q. La pollinisation est-elle en danger?
R. La perte et la fragmentation ou la dégradation de l’habitat, l’empoisonnement aux pesticides, le changement climatique et la propagation de maladies et de parasites nuisent aux populations de pollinisateurs.
Q. Pourquoi doit-on se préoccuper des pollinisateurs?
R. Les scientifiques constatent que les pollinisateurs sont essentiels pour produire les deux tiers des espèces de plantes agricoles et environ un tiers des calories consommées par les gens. Les pollinisateurs sauvages, plutôt que des abeilles domestiquées, effectuent la majeure partie de la pollinisation de ces plantes. Les plantes sauvages fournissent la nourriture aux insectes pollinisateurs lorsque les plantes agricoles ne sont pas en fleur.
Voici des plantes agricoles qui dépendent ou bénéficient des pollinisateurs:
- Fruits – pommes, abricots, baies, cerises, melons, oranges, pêches, poires, prunes et autres;
- Légumes – avocats, brocoli, carottes, concombres, piments, tomates, courges et autres;
- Noix et graines – amandes, noix du Brésil, sarrasin, cajous, noix macadamia, pistaches et autres;
- Oléagineux – canola, lin, olive, carthame, sésame, tournesol et autres;
- Légumineuses – fèves, lupin, pois, arachide, soya et autres;
- Épices – quatre-épices, anis, coriandre, cumin, aneth, fenouil, moutarde, muscade, poivre, vanille et autres;
- Breuvages – chocolat, café, cola, gin, thé et autres.
Q. Que deviendrait la Terre sans pollinisateurs?
R. Il ne resterait dans la prairie que des plantes que le vent pollinise, notamment des herbages graminées, la laîche, des saules et des plantes herbacées non graminoïdes, comme l’ambroisie. La productivité de l’écosystème serait beaucoup amoindrie, car la plupart des plantes qui fixent l’azote dans le sol sont pollinisées par les animaux. Les forêts pluviales, dont la plupart des plantes tropicales sont pollinisées par des animaux, disparaîtraient doucement en l’absence de nouvelles graines. Notre alimentation serait très différente, en manque de nombreux éléments nutritifs essentiels à la prévention de maladies comme le scorbut. De nombreuses récoltes de plantes comestibles (fruits, légumes, noix, épices, fines herbes et oléagineux) et de plantes textiles (coton et lin) n’existeraient plus.
Q. Les abeilles mellifères domestiquées ne suffiraient-elles pas pour polliniser toutes les cultures?
R. Certaines cultures ne sont pollinisées que par des pollinisateurs sauvages. Par exemple, seules des abeilles sauvages peuvent polliniser le bleuet. D’autres plantes cultivées produisent davantage lorsqu’il y a pollinisation par abeilles sauvages. Comparativement aux cerisiers pollinisés par l’abeille domestiquée, le rendement des cerisiers pollinisés par l’abeille coupeuse de feuilles (sauvage) est double. S’il y avait maladie chez les abeilles domestiquées et qu’il n’y avait pas d’abeilles sauvages, les propriétaires de vergers et les agriculteurs pourraient ne pas être en mesure de produire de récolte.
Q. Quels genres de plantes faut-il semer pour attirer les pollinisateurs?
R. Il est préférable de faire pousser des plantes indigènes parce qu’elles sont adaptées aux pollinisateurs sauvages qui s’en nourrissent. Consultez la Galerie des plantes au sujet des plantes indigènes les plus communes. Évitez les variétés horticoles ayant été beaucoup modifiées (à double pétale, par exemple), car les insectes ne sont pas attirés par elles.
Q. Que signifie le logo bee friendly (favorable aux abeilles) sur un produit agricole?
R. Le logo indique que l’agriculteur a modifié ses pratiques pour protéger et favoriser les pollinisateurs, notamment par l’élimination de pesticides ou la réduction de leur usage, par l’établissement de sites de nidification, par l’approvisionnement en eau et en plantes fourragères, et par l’élevage d’abeilles. Consultez https://www.pollinator.org/bff.